CLERMONT Art contemporain : entre Orient et Occident
L'espace Séraphine-Louis accueille l'exposition « Figuration contemporaine », à l'initiative de l'artiste locale Erlina Doho, d'origine indonésienne. Pour l'occasion, l'ambassade d'Indonésie a invité une troupe de renommée à se produire mardi soir.
Un art qui amène à la réflexion. Jusqu'au 11 avril, près de cent œuvres représentatives de l'art contemporain sont exposées à l'espace Séraphine-Louis. De la peinture à la sculpture en passant par l'illustration et la cinématographie, six artistes - quatre de Paris de renommée nationale et deux de la région - ont été réunis par la Clermontoise Erlina Doho, qui présente également ses œuvres. Cette exposition, qui s'intitule « Figuration contemporaine » et dont le vernissage se tiendra samedi après-midi, occupera tout l'espace jusqu'au 11 avril.
Comme à son habitude, la municipalité propose de découvrir cet art de manière totalement gratuite. « Je suis très heureuse de pouvoir organiser cela dans la ville où je réside. J'expose beaucoup à Paris, trois fois cette année, mais cela reste assez confidentiel, dans un milieu d'initiés. Je considère que l'art contemporain doit davantage s'ouvrir, être plus populaire. Je voulais permettre aux Clermontois de le découvrir », sourit Erlina Doho, dont les œuvres reflètent son origine indonésienne. Pour cette dernière, l'art contemporain n'est pas quelque chose d'abstrait : « Chaque artiste essaie de provoquer des émotions, des réflexions à travers ses réalisations et propose un regard sur la société actuelle ».
Les spectateurs sont de ce fait invités à y voir ce qu'ils ont envie. Ainsi, alors que certaines peintures, sculptures ou photographies reflètent le calme, la douceur, la simplicité souvent représentative du monde oriental d'où provient l'artiste clermontoise, d'autres sont plus vives, énergiques, colorées, comme l'Occident et sa vision d'une vie plus mouvementée. D'ailleurs, lors du vernissage, des membres de l'atelier d'écriture de la bibliothèque municipale qui lutte contre l'illettrisme présenteront, sur la base du théâtre japonais, quelques textes qu'ils ont écrits.
Il aura fallu un an et demi à Erlina Doho pour organiser cet événement. « J'ai contacté des amis artistes qui, comme moi, font partie de l'association Figuration critique. Mais le plus difficile a été de faire correspondre toutes nos disponibilités », indique cette artiste pour qui l'art contemporain fait partie d'une « démarche humaine et spirituelle ». Ainsi, les Parisiens Milo Dias, Macha Volodina Winterstein, Jean-Michel Guinebault et Alain Campello, sans oublier le Clermontois Bernard Frémi et l'Amiénoise Mathilde Leroy, ont accepté s'essayer de « faire tomber les barrières de l'art contemporain ».
Source le Courrier Picard du jeudi 18 mars